Questionnaire pour étudier la violence contre les femmes dans la phase climatique.

Objectifs - Construire et valider un questionnaire évaluant les violences subies par les femmes à toutes les étapes de leur vie et les répercussions sur leur santé au cours du climat.

Méthode : Une étude contrôlée avec l'application d'un questionnaire dans les cliniques externes de gynécologie endocrinienne et climatérique de l'hôpital universitaire (Hospital das Clínicas) du Collège de médecine de l'Université de São Paulo (FMUSP), Brésil, réalisée en 2009 pour 124 femmes âgées de 40 à 65 ans, victimes de violences domestiques et/ou sexuelles, réparties en trois groupes selon la phase au cours de laquelle leur expérience de la violence s'est produite : 1. Violence exclusivement pendant l'enfance/adolescence ; 2. À l'âge adulte ; 3. Tout au long de toutes les phases. L'instrument comprend 13 questions clés et 21 sous-éléments évaluant : 1. Lieu de résidence et avec qui la femme vit ; 2. Début, fréquence et type de violence ; 3. Recherche d'assistance sanitaire et signalement de la violence ; 4. Violence et nombre d'affections ; 5. Indice de Kupermann de la violence et de la ménopause (IMK).

Résultats : L'instrument a présenté Cronbach Alpha=0,82, fiabilité parmi les examinateurs (+0,80), et bonne possibilité d'être reproduit. L'âge moyen des femmes était de 55,8 ans (±6,6), la ménopause à -45,4 ans en moyenne, dans le groupe contrôle (GC) elle était de 48,1 ans ; premier rapport sexuel 19,5 ans (GC = 21,0) ; ménarche 13,1 ans, et IMC moyen (Indice de Masse Corporelle) 28,5 (±2,8), similaire au GC, mais les violences fréquentes à l'âge adulte ont montré un IMC de 30,0 (±2,8). Femmes ayant subi des violences exclusivement : pendant l'enfance 14,5% ; adolescence 1,6%; à l'âge adulte 41,9%, durant toutes les phases de leur vie 42,0%. Les femmes victimes de violences dans l'enfance/adolescence (58,1%) présentaient en moyenne 5,1 affections ; à l'âge adulte, 4,6 et 4,4 pour les deux phases. Les violences sexuelles (43,5%) et les autres types de violence présentent toutes deux des affections moyennes (4,60) mais représentent une altération significative de la vie sexuelle. Il y avait des associations significatives entre la souffrance de tout type de violence au cours de toutes les phases de leur vie, la violence sexuelle au cours de n'importe quelle phase de leur vie et un IMK grave. Parmi ces femmes, 80,6% n'ont pas recherché les services de santé en raison des violences subies.

Conclusion : Le questionnaire présente une bonne cohérence interne et une construction validée, est facilement reproductible et est indiqué pour évaluer les conséquences des violences domestiques et/ou sexuelles sur la santé des femmes au climatère.