Critères diagnostiques et pronostiques de l'EEG dans les convulsions néonatales à l'hôpital universitaire pour enfants d'Assiut

L'électroencéphalogramme (EEG) a été inventé il y a près de 100 ans et reste encore une méthode de choix pour de nombreuses questions de recherche. Il s'agit d'une représentation graphique de la différence de tension entre deux emplacements cérébraux différents, tracée au fil du temps. Le signal EEG du cuir chevelu généré par les neurones cérébraux est modifié par les propriétés conductrices électriques des tissus situés entre la source électrique et l'électrode d'enregistrement sur le cuir chevelu, les propriétés conductrices de l'électrode elle-même, ainsi que par l'orientation du générateur cortical par rapport à l'électrode d'enregistrement. (Olejniczak, P et al 2006).

L'EEG est mieux utilisé pour étudier la réponse du cerveau aux événements environnementaux ou aux changements internes lors d'une crise. L'EEG est l'un des principaux outils permettant d'obtenir des informations électrophysiologiques sur la fonction cérébrale (Fowle AJ, Binnie CD et al 2000).

La recherche utilisant l'électroencéphalographie néonatale (EEG) a été limitée par l'absence d'un système de classification standardisé et d'une terminologie d'interprétation.

L'électroencéphalographie (EEG) est un outil important pour évaluer la fonction cérébrale chez les nouveau-nés, pour lesquels l'observation clinique seule est souvent insuffisante pour évaluer avec précision la fonction cérébrale. L'EEG est utilisé pour évaluer la gravité du dysfonctionnement cérébral chez les nouveau-nés présentant une lésion cérébrale connue ou suspectée ; des caractéristiques anormales de l’EEG peuvent servir d’indicateurs d’un pronostic défavorable à long terme (Wusthoff CJ, Sullivan J et al 2017).

Les convulsions constituent l'événement neurologique le plus fréquent chez les nouveau-nés et les données cliniques suggèrent que l'étiologie est le facteur dominant dans l'évolution à long terme. Cependant, il existe des anomalies EEG de fond cohérentes associées aux crises néonatales qui sont généralement liées à une évolution défavorable. Par exemple, le schéma de suppression en rafale peut sembler lié à de nombreux troubles neurologiques néonatals et est associé à des crises néonatales précoces et réfractaires (Nunes ML, Giraldes MM et al 2005).

De plus, un EEG normal chez un nouveau-né à terme atteint d'encéphalopathie hypoxique ischémique (EHI) est associé à de bons résultats neurologiques. (Jose A, Matthai J et al 2013).

Les chances de survie des prématurés ont considérablement augmenté au cours des dernières décennies. Cependant, malgré ce pronostic de survie amélioré, plusieurs études ont souligné les mauvais résultats psychomoteurs de ces nourrissons. Par exemple, la leucomalacie périventriculaire est le type le plus courant de lésions cérébrales hypoxiques-ischémiques entraînant un développement psychomoteur médiocre chez les nourrissons généralement très prématurés. Les procédures de diagnostic permettant de détecter les lésions cérébrales chez les nouveau-nés sont de deux types : les techniques au chevet et hors chevet. Le résultat neuro-développemental est corrélé au nombre d'ondes Rolandiques nettes positives observées sur l'enregistrement EEG,