Intervention multicomposante sur les facteurs de risque pour les personnes atteintes d'une maladie mentale grave : une étude de faisabilité

Nous proposons une étude de faisabilité d'une intervention à plusieurs composantes pour améliorer les modes de vie sains chez les jeunes (18 à 40 ans) atteints de troubles psychotiques, ciblant spécifiquement le tabagisme et le poids. Le tabagisme est très courant chez les personnes atteintes de troubles psychotiques (environ 70 % des hommes et plus de 50 % des femmes) et cela ajoute au risque cardiovasculaire global pour ce groupe. L'obésité est également un problème courant chez les personnes atteintes de psychose, dont environ 40 à 60 % sont obèses ou en surpoids. L'obésité dans cette population peut contribuer à des conséquences médicales et psychologiques néfastes. Pour de nombreuses personnes obèses, une pharmacothérapie ciblée en plus d'un régime alimentaire et d'une activité physique accrue peut contribuer à la fois à la perte de poids et au maintien des gains. De même, l'arrêt du tabac est amélioré par l'utilisation de médicaments d'appoint tels que les substituts nicotiniques ; ces stratégies continuent de produire des taux d'abstinence jusqu'à 10 ans.

L'étude proposée évaluera la faisabilité d'une intervention comportementale à composantes multiples axée sur l'abandon du tabac/l'alimentation/l'activité physique.

Les principaux critères de jugement de l'étude de faisabilité sont l'arrêt du tabac et la réduction de l'indice de masse corporelle (IMC). Les critères de jugement secondaires incluront la tolérance et la sécurité, ainsi que l'impact du paquet sur d'autres facteurs de risque cardiovasculaire, notamment les lipides sériques, la glycémie et la dépression chez les jeunes atteints de psychose. Nous établirons également si l'arrêt du tabac et la réduction de l'obésité sont corrélés à des gains en termes d'image corporelle, de qualité et de jouissance de la vie et à une réduction de la dépression. D'après les données publiées, les interventions comportementales pour l'arrêt du tabac et l'alimentation et l'activité physique conduisent à l'arrêt du tabac chez 20 % des personnes à 12 mois et à une perte de poids modeste (environ 5 %).